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[PROJET] Ilots Actif : un aménagement résilient face aux enjeux climatiques

Pour continuer notre cycle dédié à la résilience climatique, découvrez notre mission d’accompagnement auprès de Linkcity pour la conception et la construction d’un projet urbain nommé « îlot Actif » du quartier Saint Serge à Angers.



Photo de Margaux Vzr sur Unsplash


MISE EN ŒUVRE D’UNE APPROCHE « RÉSILIENCE » SUR L’ILOT ACTIF


Au sein d’un quartier en plein redéveloppement, « Saint Serge », « L’îlot actif » est un projet d’ensemble découpé en 7 îlots. Pour Linkcity, ELAN a travaillé sur les îlots A3 et A5, deux futurs bâtiments de bureaux et de commerces, de respectivement 3 400 m2 (forme carré) et 3 000 m2 (forme pentagonale).

Linkcity souhaitait ici engager une démarche forte pour proposer une programmation intelligente, adaptée et évolutive dans le temps. Il s’agissait donc de proposer des solutions techniques à la pointe de l’environnement, adaptées au contexte sociologique et économique de la ville, et respectueuses de la biodiversité locale.

Dans une logique d’accompagnement global, ELAN a proposé d’identifier les enjeux environnementaux et sociétaux de cet îlot, actuels et à venir, à travers trois diagnostics : résilience climatique, biodiversité et territoire.

A travers l’étude de résilience, nos experts ont pu définir et anticiper les aléas et risques climatiques auxquels les îlots A3 et A5 pourraient être soumis à l’horizon 2050, selon leur localisation et leur exposition.

Sur la base des risques identifiés, ils ont préconisé des mesures d’adaptation visant à les limiter ou à les prévenir, et à faire face aux effets du changement climatique.


Représentation des îlots A3 (à droite) et A5 (à gauche)

(extraits de la présentation du Préprogramme du 17 novembre 2021)



QUALIFICATION DES RISQUES CLIMATIQUES SUR LES ILOTS A3 ET A5


Dans un premier temps, 10 aléas climatiques et leurs possibles évolutions ont été analysés à l’échelle du site. Ce qui a permis de prioriser ceux pouvant impacter directement les bâtiments de l’îlot. Il s’agit de la hausse de la température moyenne, des vagues de chaleur et des inondations.


Concomitamment, l’étude technique de chaque lot du bâti (infrastructure, superstructure, enveloppe, électricité, espaces intérieurs…) a permis de révéler les vulnérabilités du projet. C’est-à-dire les risques physiques concrets dont il pourrait être victime compte tenu de sa localisation, son exposition et sa conception.


Parmi les risques identifiés, 4 concernent l’enveloppe (ouvrants, menuiseries et façade) et 4 les réseaux (CVC, électrique, etc…). Il est à noter ici que les phénomènes d’inondations pourraient à eux seuls entraîner une dizaine de risques dont les deux plus critiques ; à savoir une rupture de l’alimentation générale électrique et du système CVC (chauffage, ventilation et climatisation).


A l’issue de l’étude des risques, l’enveloppe et les réseaux sont apparus comme les éléments du bâtiment les plus exposés, donc à surveiller en priorité.


Pourtant, sur le plan économique, le coût de l’inaction est plus important lorsque l’on cherche à réguler les aléas en lien avec la température (à cause notamment des consommations associées aux systèmes CVC). En effet, nos consultants ont évalué les coûts des dégâts et des dommages de chacun des risques précités. Selon l’impact des aléas, les coûts (d’inaction) s’élèveraient entre 350 000 € et 1 200 000 €. Et plus particulièrement, pour les dommages dus aux aléas de température (entre 60 et 70% des coûts d’inaction globaux) leur réparation s’élèverait à un coût situé entre 250 000 € et 730 000 €.


FORMALISATION D’UNE STRATEGIE D’ADAPTATION


Pour répondre et faire face aux risques identifiés, nos experts en résilience climatique ont préconisé 17 solutions d’adaptation organisationnelles, techniques, et fondées sur la nature. L’ensemble des préconisations se répartit selon 2 grandes stratégies :

  • Stratégie A : Développer un îlot de fraîcheur pour lutter contre l’augmentation des températures en étoffant les nombreux espaces verts déjà prévus. L’investissement associé est de 350 000 € (contre un coût d’inaction compris entre 350 000 et 1 200 000 €).

  • Stratégie B : Mettre en place une stratégie contre les inondations en protégeant les abords de l’actif, les locaux techniques et déployer des plans de continuité d’activité. L’investissement de cette stratégie, 815 000 €, est inférieur au coût d’inaction dans le pire des cas (1 200 000 €).

Concrètement, sur les îlots A3 et A5, la mise en place de ces stratégies se traduira par :

  • Des plans de continuité d’activité pour chaque usager, afin d’anticiper une crise et d’y pallier rapidement et efficacement ;

  • L’installation d’une protection étanche autour des équipements sensibles ;

  • Le développement de la végétation en terrasse ;

  • Le développement des toitures végétalisées ;

  • La mise en place d’un écosystème végétal biodiversifié intégrant des éléments de la faune et de la flore.

Alors que le programme de conception initial intégrait déjà la question des inondations et des températures, notre analyse climatique ciblée a révélé 17 préconisations nécessaires à la résilience des bâtiments et à une minimisation des risques, aussi bien structurelle qu’économique. Leur mise en place devrait en effet permettre des économies de plus d’un million d’euro aux futurs acquéreurs.


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